Que des histoires

pièce créée dans l’atelier de Shin Shimizu, pour deux comédiennes, Joyce Brunet et Sylvie Benoit

Une histoire qui se passe à Naples avec deux vieilles femmes qui mystifient un jeune homme qui en épouse une et la jette par la fenêtre la nuit de noces. Passent trois fées qui la transforment en beauté et le lendemain, après avoir vu sa sœur devenue si belle,  l’autre vieille allant se faire raboter chez le barbier en meurt.

Lamartine est venu à Naples et sa femme a préféré Rome

Ils sont revenus sur Paris, et plus longtemps sur Milly

Lamartine est mort avant d’avoir connu la Commune

Lamartine avait écrit la Marseillaise de la Paix. Et depuis il y a eut quand même des guerres avec les allemands, il a écrit sur les clochers, les fleurs, les femmes et ensuite presqu’uniquement de la politique. Il s’était engueulé avec Thiers qui a réprimé la Commune. Le sang a toujours coulé.

Toujours ce rouge

Et aussi ce débordement

L’utilisation de la plume

Poétique ou politique

Quand j’écoute la radio on parle de Balladur et du redécoupage des régions

D’un seul coup on entend les mots frontières, identité commune, faut-il aller dans le régionalisme et si oui lequel ?

Il peut y avoir un creuset

Une bonne marmite d’où on sort les histoires

Là on peut sortir de la couleur

Pas celle d’un magicien

Non celui du temps qui se déploie

On met son doigt dans l’engrenage

On donne sa main à marier

Son bras à couper

———

Les sœurs siamoises

Elles sont accrochées dans le dos

Mais elles peuvent aller aux toilettes, etc

Mais si elles sont opérées l’une risque de mourir

Comment ont elles pu sortir du ventre de leur mère

Dans l’histoire ce ne sont pas des bêtes de cirque

Leurs parents étaient assez fortunés pour les garder

Là l’intéressant est que chacune voit de son côté

Que les progrès de la médecine font qu’elles vont être séparées

Qu’elles peuvent tourner la tête mais ne se sont jamais vues face à face

Elles ne vont plus

être cachées, elles vont aller au grand jour

Elles ont l’habitude de se parler et de décrire ce qu’elles voient.

Il y a un côté de la chambre qu’elles préfèrent, c’est celui de la fenêtre, avec les gens qui passent. Mais à chaque fois l’autre qui voit c’est dans un miroir. L’apprentissage du chacune son tour.

Et aussi l’arrivée de l’homme ?

Il y a aussi l’invisible qui est dans leur tête.

C’est ce mur qui leur fait face et qui en même temps conditionne leurs pensées.

Elles pourraient s’appeler Anaïs et Amallys

Des deux sœurs siamoises, on passe aux sœurs italiennes de Basile

Avec le faux doigt qui passe dans le trou de la porte, de l’odeur parfumée du linge.

Et on revient d’Italie avec Lamartine

Est-ce qu’il faut tout faire avec excès ?

De tout côté on entend qu’il faut être mesuré, que ce soit Montaigne, Descartes, on a les problèmes de la passion. Ce peut-être ce mur, ce nettoyage de cerveau, sans compter ceux qui disent qu’on ne fait rien sans passion.

Larmartine a été amoureux de femmes malades, et certaines ont été jalouses maladivement. Il a  épousé Marianne Birsch, femme simple qui ne comprenait pas son attitude en politique. Il y avait toujours la mère dans les environs. Cette Marianne lui a fait confiance, et ne se faisait pas d’illusions sur le passé romanesque de son mari. Ils ont eut plusieurs enfants. 

début du poème de Lamartine :

La Marseillaise de la Paix

Roue libre et superbe entre tes larges rives,

Rhin, Nil de l’Occident, coupe des nations !

Et des peuples assis qui boivent tes eaux vives

Emporte les défis et les ambitions !

Il ne tachera plus le cristal de ton onde,

Le sang rouge du Franc, le sang bleu du Germain ;

Ils ne crouleront plus sous le caisson qui gronde,

Ces ponts qu’un peuple à l’autre étend comme une main !

Les bombes et l’obus, arc-en-ciel des batailles,

Ne viendront plus s’éteindre en sifflant sur tes bords ;

L’enfant ne verra plus, du haut de tes murailles,

Flotter ces poitrails blonds qui perdent leurs entrailles,

            Ni sortir des flots ces bras morts !

Roue libre et limpide, en répétant l’image

De tes vieux forts verdis sous leurs lierres épais,

Qui froncent tes rochers, comme un dernier nuage

Fronce encor les sourcils sur un visage en paix.