notes de mise en scène : la tentation de Simeon le moderne :
« Plus le corps souffre, plus l’âme fleurit »
Dès le 4 ème siècle après Jésus-Christ, il est connu que des hommes et des femmes fuient dans les déserts de Syrie, de Jordanie, d’Egypte.
Ces solitaires chrétiens ont pratiqué différentes formes d’ascèses :
Les reclus vont s’isoler dans des grottes, des tombeaux, des cellules, des puits asséchés. Les brouteurs errent, nus, se nourrissent d’herbes comme les animaux. Les stationnaires s’arrêtent, gardent l’immobilité les bras en croix, la tête penchée vers le sol, au milieu de la foule, pendant des heures, voire des
jours.
Les stylites s’isolent en haut d’une colonne, très souvent en restant debout
ou à la rigueur accroupis.
Ici, dans l’installation, nous proposons La Tentation de Siméon le Moderne qui s’isole – jour et nuit – sur un échafaudage au milieu d’une cité d’HLM grâce à l’aide et la complicité de sa famille. Sa mère le veille depuis
son appartement dans une des tours voisines, et sa sœur travaille en tant que gardienne d’immeuble.
Siméon le Moderne reprend les mêmes attitudes que ses prédécesseurs tels Siméon l’Ancien qui a vécu près de quarante ans en haut d’une colonne de 25 m dans le désert de Syrie attirant les foules par sa détermination.
Avec les bouleversements climatiques qu’a connu la France, pourquoi n’aurions-nous pas ainsi des ermites tels que Siméon ? Sa sœur, plusieurs fois par jour, viendra parler aux visiteurs.
(Ce happening théâtral dure à peu près quinze minutes à chaque passage de la sœur.)
N’hésitez pas à signer la pétition pour que Siméon puisse rester sur son échafaudage, malgré les projets des promoteurs !
Sylvie Benoit
Quelques photos de l’installation de Siméon le Moderne – mai 2008
… et le balai de la sœur de Siméon, qui vient nettoyer régulièrement le square où vit son frère en haut de son échafaudage et qui fait signer les pétitions pour qu’il ne soit pas chassé par les promoteurs